Franière – la poste et le service postal

En 1840, Franière compte 373 habitants, répartis dans les sections de Franière, Deminche et Trémouroux. Le village est situé à 3 kms de Floreffe. En 1875, la population passe à 594 habitants et à 777 habitants en 1890.
La marque de boîte de levée pour Franière est Y, entourée d’un cercle noir. Cela signifie qu’il y avait bien une boîte postale à Franière.
En 1836, Franière est desservi au départ de Fosses et ensuite, de Namur à partir du 1er février 1842. Au 1er août 1850, Franière est desservi par Floreffe jusqu’en 1899[1]. Le 24 janvier de cette année, s’ouvre un dépôt-relais : il est donc normal de ne pas retrouver de cachets à date de Franière.
Franière gagne le rang de sous-perception le 12 février 1906. La poste est fermée en août 1914. Une Postagentur est ouverte du 30 juin 1915 au 31 octobre 1918. La sous-perception est rouverte après l’armistice.

[1] En séance du conseil communal du 29 octobre 1872, les communes de Franière et Soye plaident pour l’installation d’un bureau de poste à la gare de Franière plutôt que d’être desservies par Floreffe. Franière se fait écho de la demande et envoie un courrier au ministère en charge des postes. Vœu pieux, qui ne se réalisera qu’en 1899.

Oblitération Franière à simple cercle, dépôt-relais, comme l’indiquent les deux étoiles entourant le nom de la commune.

Oblitération Franière à simple cercle – après 1906, les deux étoiles ont disparu puisque Franière est devenue une sous-perception.

Lors de la guerre 14-18, la poste de Franière ferme donc ses portes en août 1914. Une Postagentur est ouverte du 30 juin 1915 au 31 octobre 1918. La sous-perception est rouverte après l’armistice.

L’illustration de gauche nous montre une oblitération Franière datée du 04 janvier 1917, sur timbres allemands surchargés ‘Belgien 5 et 25 cent’. Pour celle de droite, il s’agit d’une carte censurée (Geprüft) datée d’avril 1916, sur timbre allemand surchargé ‘Belgien 5 cent’.

A la fin des hostilités, le service des postes se remet plus ou moins rapidement en ordre de marche. Ci-dessous, deux cachets dits de fortune, le premier à un bloc dateur incomplet, tandis que le second est simplement une griffe ‘payé’.

 

Recommandé depuis Franière à Dresde, oblitération Franière du 10 janvier 1939.

Ensuite, divers types d’oblitérations vont apparaître au cours des années suivantes et après la Seconde Guerre mondiale.

Dans les années 1950, la poste de Franière se trouvait rue de Deminche (actuel numéro 40), au coin de la rue du Chansseau.  Dans les années 1960-1970, déménage pour la rue des Combattants (actuel numéro 8). Ensuite, elle occupera l’actuel numéro 10 de la rue des Cailloux avant de revenir  rue de Deminche (actuel numéro 12) où elle fermera définitivement.

Les photos ci-dessous situent les emplacements actuels des bureaux de poste successifs.

Bibliographie
Burlet, P., La poste rurale dans la provine de Namur de 1836 à 1900, Centre d’Etudes et de Recherches ‘Colonel Moiny’, 1991.
Goffin, D., Histoire de la poste à Jodoigne : des origines à nos jours. Edition du Club Philatélique de Jodoigne
Degreef, A., Dictionnaire des bureaux de poste de Belgique de 1830 à 1983, 1984.
Stibbe J., Dictionnaire des bureaux de poste de Belgique : 1830-1914, Académie de philatélie de Belgique, 1969. 
Catalogue spécialisé des oblitérations belges, édition NIPA, 1999.

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