Le chêne et le tilleul entretiennent avec Le Sacré une relation toute particulière. Parmi les plus vieux tilleuls de Wallonie, beaucoup sont plantés à proximité d’une potale ou d’une chapelle ancienne. Certains abritent dans leurs branches une statuette de la Vierge ou une icône de Sainte Anne. D’autres encore font l’objet de rites étranges, tels ces arbres à clous, à l’écorce desquels les fidèles viennent accrocher des petits bouts de fer ou d’étoffe pour se libérer d’un mal incurable.
Le Petit Almanach de Sambre et Meuse, 2023, Nature et Traditions.

Dans notre entité, notons deux arbres remarquables : l’arbre à clous dit de Saint Hubert, à Floriffoux et le tilleul de la chapelle Saint Roch, au Coria(t) (ce dernier fera l’objet d’un article futur).

L’abbé Félix BIOT, dans son premier tome des Témoins du passé de Floriffoux, décrit ce chêne comme très ancien et rempli de clous à une hauteur de plus ou moins 1,5 mètres. Un petit Saint Hubert y est attaché, dans une boîte vitrée. Selon les croyances populaires, les gens plantaient des clous pour se soulager des maux de dents. D’autres emportaient des morceaux d’écorces pour se protéger. Pour plus d’information, voir les textes de l’abbé BIOT : https://www.bibliotheca-floreffia.be/project/floriffoux-quelques-temoins-du-passe-i/, page 4, https://www.bibliotheca-floreffia.be/project/floriffoux-quelques-temoins-du-passe-ii/, page 8 et https://www.bibliotheca-floreffia.be/project/floriffoux-quelques-temoins-du-passe-vii/, page 12.
La photographie ci-dessous est tirée de “Le Folklore au Pays de Namur, 1930, Guide Programme de l’Exposition de Folklore et d’Industries anciennes“. Les deux photos suivantes, ont été prises en août 2023 par Hervé Legros.